Raphael était curieux, mais il était parvenu à être curieux de manière discrète. Aussi n'eut-il pas trop de mal à suivre les types en rouge jusqu'à la boutique souvenir. Toujours en les observant de loin, il les vit déterrer un sac de cuir que l'un d'entre eux lança par dessus son épaule. Rapidement ils reprirent la direction des rangs et Raphael continua sa filature. Bientôt ils furent ensevelis dans la masse populaire et pénétrèrent dans la salles des fêtes par la grande porte de devant. Ils allèrent s'asseoir tout près de la scène, toujours ensemble, et furent rapidement rejoints par trois autres personnes dans le même accoutrement. A aucun moment Raphaël ne les perdit des yeux.


Un peu plus loin dans la file se trouvait Mitsu. Il était parvenu à se débarrasser de son garde zélé en lui clouant le bec. Il avait passé les portes avec la classe en chuchotant son mot de passe. Jusque là, tout se passait bien. Et étrangement il constata que de nombreuses personnes n'étaient pas parvenues à passer les portes. Il se sentit quelque peu privilégié pour le coup. Il suivit ainsi la file principale et pénétra dans la salle des fêtes par les grandes portes frontales. En entrant un homme le bouscula et il remarqua à sa ceinture une arme avec un peu de sang. Le type était habillé en rouge et alla s'asseoir devant, tout près d'autres personnes habillées dans la même couleur.


Aenol quant à lui avait joué la carte de la discrétion. Se rendant invisible, il n'eut aucun mal à passer le poste de garde. Il arpenta longuement les magnifiques chemins de l'île avant de rejoindre la salle principale. Il prit le chemin qui menait aux portes frontales, et donc au rez-de-chaussée. Pour un homme invisible, il n'était pas difficile de se faufiler partout et d'apercevoir des choses que les autres ne voulaient qu'on aperçoive. De cette manière il repéra un groupe d'homme en rouge aux manières plus que louches qui s'étaient assis près de la scène. Il s'était trouvé tout près d'eux lorsque l'un des types avait mentionné "Le signal".


Ainsi, au fil de la longue avancée vers la salle ou devait se tenir le clou du spectacle, et surtout à cause de la cohue générale, les groupes s'étaient un peu mélangés et des gens des différents quais se retrouvaient mêlés les uns aux autres.

En pénétrant dans la salle, chacun ne pouvait être qu'époustoufler devant autant de richesses, d'espace et de confort. La salle était immense. Certains parlaient d'une superficie équivalente à celle de deux terrains de football, hé bien ça ne devait pas en être très loin. La hauteur du plafond, perché à trente mètres au dessus du sol, ajoutait à cette impression de vertige qui prenait au ventre lorsqu'on s'aventurait à quelques pas des portes.
Le sol était fait d'un marbre blanc et noir, recouvert ça et là par des tapis de fourrure rouge. Fourrure qui se trouve être en peau de baleine angora, un must en matière de confort et de douceur. Par dessus ce sol richement entretenu étaient flanqués plusieurs séries de sièges fabriqués en érable millénaire et recouvert de cette même matière rouge et douce. L'érable millénaire est surtout connu, rappelons-le, pour sa capacité à produire du sirop de manière continue. Aussi les invités ne doivent-ils pas se montrer surpris si ils trouvent sur l'accoudoir gauche de leur siège, un plateau rempli de crêpes.
Au mur on pouvait admirer de nombreuses tapisseries toutes plus complexes et incroyables les unes que les autres. Sur l'un des murs on pouvait voir un immense homme-poisson assis tendant un doigt vers le ciel qu'un vieux type en armure assis sur un nuage venait toucher du bout du siens. Sur un autre mur, une série d'arabesques décoratives s'imbriquaient les unes dans les autres et formaient une sorte de labyrinthe. Pour qui avait l'oeil, on pouvait d'ailleurs se rendre compte que certains avaient tentés, en vain, de tracer un chemin au milieu du dédale.
Et pour couronner le tout, deux balcons aux dimensions titanesques, à tels points qu'on en venait à se demander par quelle facétie des lois de la physique ils tenaient debout, couvraient les versant Est et Ouest de la salle. Ils semblaient avoir été taillés d'une seule pièce dans le marbre. De nombreuses dorures ornaient leurs balustrades. Sur ceux-ci, de nouvelles rangées de sièges se succédaient, aussi luxueux que ceux du rez-de-chaussée.
Et finalement en tête de la salle, une grande scène en bois sur laquelles étaient disposées des vitrines recouvertes pour l'instant par des draps de soie bleus. Il y avait plusieurs petites vitrines et une beaucoup plus grosse au centre de la scène. Juste à côté de cette dernière se trouvait un pupitre avec un dendenmushi-microphone.


Peu à peu la salle se remplissait des illustres invités. Certains prenaient place en fonctions des liens qu'ils avaient déjà tissés depuis leur arrivée, d'autres avaient des raisons plus stratégiques et d'autres encore cherchaient surtout le siège le plus moelleux.
Pour que tout se passe dans la paix et qu'il n'y ai pas de chamailleries quant au choix de sa place, de nombreux gardes étaient présents et veillaient au grain.

Bientôt la plupart des convives furent installés et on vit arriver sur la scène un homme masqué, comme tous les autres. Il s'installe derrière le pupitre et tapota le denden-micro.

"Un, deux, or"
"Un, deux, or"
"Un, deux, un, deux, ah ça y est je crois qu'on m'entend or"

Le brouhaha de la salle perdit doucement en intensité pour devenir un léger murmure. Quand la salle fut suffisamment silencieuse pour lui, le mystérieux orateur entama son discourt.

"Je vois que vous êtes tous bien installés, platine. Je vous souhaite donc à tous la bienvenue à cette formidable exposition et vente aux enchère, argent. Aujourd'hui je suis votre hôte, je suis le richissime Edouard-Henri Delablinque, diamant"

Sur ces mots il ôta son masque et se révéla ainsi à l'assemblée

Puis, sans attendre, il reprit son speech.

"Très chères amis, je peux sentir votre impatience, rubis. Aussi vais me montrer bref, émeraude. Les pièces qui seront exposées aujourd'hui ont été mises à jour par des archéologues que j'ai moi même financé, platine. Ils ont mit à jour un site datant des premiers roi de GrandLine, argent. Car oui, avant d'avoir un gouvernement démocra*atchoum*tique, GrandLine était une monarchie gouvernée par des rois, des princes, des chevaliers et une noblesse, rubis. Hé bien oui, ce que nous vous présentons aujourd'hui, ce sont les trésors de ces anciens rois, la plupart d'entre eux sont tout bonnement inestimables, émeraude. La pièce maitresse ne sera révélée qu'une fois l'intégralité des autres objets dévoilés, or. Je vous préviens également que nous avons recruter le meilleur service de sécurité au monde afin de protéger ces trésors de ceux d'entre vous qui seraient les moins civilisés, diamant."

Et sans plus attendre, visiblement aussi impatient que les convives, Edouard-Henri tira sur la couverture de la première vitrine. Chacun pu alors voir un magnifique sabre taillé dans un métal noir aux reflets verts. Même invités qui ne pratiquaient pas l'escrime pouvaient comprendre, à l'aura dégagée par l'arme, qu'il ne s'agissait pas d'un jouet ou d'une banale réplique. Non, ce sabre là irradiait de quelque chose d'impénétrable.

L'homme d'affaire s'empressa d'en lire la définition :

"Splendide sabre en granit volcanique, or. Aurait appartenu à Illuran Kel, légende dans le monde de l'escrime qui s'en serait entre autre servi pour ouvrir la mer en deux, diamant. Il s'agit d'une pièce exceptionnelle et authentifiée par nos experts, sa mise à prix initiale est de 200.000 Berrys, argent."

Des murmures commencèrent à courir à travers la salle et plusieurs mains se levèrent, faisant monter les enchères...

Comme Raphaël le redoutait, l'absence de masque sur son visage avait provoqué... Quelques remous. Mais ce n'était certainement pas l'unique raison du chaos qui régnait dans la salle. L'ange avait eut raison de se méfier des hommes en rouges, car dès lors qu'il était tombé – par un pur hasard avouons-le - sur leur chef, celui-ci avait ordonné à ses acolytes de piller, détruire et massacrer tout ce qui se trouvait dans la salle. Tels de bons toutous, ceci s'étaient exécutés, et bientôt deux groupes se formèrent : D'un côté on trouvait toujours leur pitoyable leader, coincé sous les fesses du Capitaine Corsaire, hurlant et vociférant des injures qui se mêlaient aux ordres. Il était entouré de deux de ses complices, un peu perdu devant la colère de leur patron, ne sachant trop quelle décision prendre; le sortir de là ou s'emparer des antiquités ? Plus, loin, on apercevait les trois autres coupes-jarrets, qui prenaient un malin plaisir à persécuté le pauvre Mr Delablinque. Celui-ci ne supporta pas leur comportement irrévérencieux et s'évanouit lamentablement après un long et ennuyant speech sur sa mort dite « héroïque ». C'est à ce moment là que les gardes se décidèrent à agir, prenant l'air le plus hargneux qu'ils avaient en stock, ils fermèrent portes et fenêtres et barricadèrent toutes les issus. Pensant certainement qu'en enfermant tout le monde, il pourrait gérer la situation. Que nenni ! Cet acte n'eut pour seul conséquences que d'affoler un peu plus les esprits et de souffler un vent de zizanie dans toute la galerie.

Notre héros quant à lui, ne semblait pas vraiment décider à bouger son derrière endolorie par sa chute, ce qui mettait un peu plus en rogne l'encapé de pourpre, parfaitement immobilisé sous l'archange. Ce dernier admirait le spectacle qui s'offrait à lui, oubliant totalement sa situation pour le moins grotesque. Les gens de plus en plus nerveux commençaient à se disputer pour un rien. On voyait près de l'entrée, un groupe de gorilles vociférant avec rage à l'illustre attroupement qui souhaité sortir, que jusqu'à ce que l'ordre revienne, les portes resteraient closes. Raphaël détourna le regard juste au moment où l'un des imminents personnages retroussait ses manches, certainement dans le but d'expliquer à ses interlocuteurs peu courtois, à quel point il était pressé de sortir. L'attention du jeune corsaire se porta maintenant sur ce qui se passait sur le balcon d'Heihashi. Apparemment il s'était débarrassé avec force d'éclairs et de coups de tonnerres, des armoires à glace qui l'importunaient. En ce moment même, un jeune garçon armé d'une étrange épée discutait avec lui, lorsqu'il fut interrompu par une nouvelle vague de gardes furieux. Avec une célérité impressionnante il se débarrassa d'eux et revint terminer sa conversation, sans se soucier du type qu'il avait carrément balancé par dessus le balcon. Celui-là finit son vol plané au rez-de-chaussé, juste derrière un homme à l'allure singulière : sa cape et son masque arboraient touts deux des couleurs chaudes, allant du jaune au rouge en passant par le orange. En l'espace d'un instant, le mystérieux homme se rendit sur la scène pour faire face à l'un des chaperons rouge qui s'apprêtait à piller les précieuses œuvres d'arts. Puis il déclara sur un ton quelque peu menaçant, ces mots pleins d'ironies et d'amertumes :

« Alors mes gros, vous ne croyez pas avoir fait paniquer assez la salle comme ça que vous devez leur annoncé leur mort ? Je ne suis pas vraiment disposé à vous laissez agir de la sorte. Qui plus est, vous n’avez pas vraiment de chance, j’étais vraiment motivé à suivre cette vente aux enchères jusqu’au bout. »

Le langage familier qu'il employait ne restait pas moins sans équivoque. Il ne laissait sous-entendre aucune réponse et annonçait un futur affrontement entre le pillard et lui, combat qui, d'après son assurance, était joué d'avance. Le rougeaud n'eut pas vraiment le temps de rétorquer, ni même d'attaquer d'ailleurs car un véritable cercle de feu se forma autour de son ennemi avant de se métamorphoser en une imposante colonne de flammes ardentes. La morsure de la chaleur ajouté aux brulantes meurtrissures du brasier eut tôt fait de le faire rôtir sur place. A moitié carbonisé, il s'écrasa sur le sol comme une masse, inconscient ou même mort sur le coup. Quant à son camarade à quelques pas de là, ses vêtements s'enflammèrent littéralement et sa réaction illustra parfaitement l'expression « avoir le feu au fesses » : il se mit à courir dans toute la salle en hurlant de douleurs, incapable d'apaiser ses souffrances.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Raphaël ne semblait pas du tout réjouit que deux des pirates aient été neutralisé. Du moins, l'expression de son visage ne le laissait en rien supposé; il adoptait en effet un air sérieux très inhabituel chez lui et ne cessait d'observer ce geyser embrasé qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Son regard se posa alors sur les rideaux qui montait la garde des deux côtés de la scène et qui commençaient peu à peu à prendre feu, puis l'ange jeta un œil à l'estrade elle même, dont les fondations en bois semblaient souffrir de la chaleur. Sans parler des poutres qui soutenaient les balcons et qui, par on ne sait qu'elle miracle, avait l'air de tenir le coup. Finalement le corsaire termina son rapide bilan des dégâts par la vision du corps inanimé de Mr Delablinque, non loin du foyer incandescent et qui risquait à tout moment de prendre feu. Le Shishibukai ne perdit pas plus de temps : il avait le pouvoir de mettre fin à cet enfer qui pourrait bien tous les tuer et ne comptait pas attendre un mort pour arrêter ça.

« BORDEL MAIS DÉGAGEZ-LE DE LA !! IMBÉCILES ! »

Le mécontentement de l'homme en rouge précipita la décision de Raphaël qui préféra agir avant que les chaperons-rouges ne se décident de le virer de là, d'une manière qu'il soupçonnait extrêmement grossière. Un sourire se dessina sur le visage du Shishibukai, annonçant tel le jugement dernier, qu'il avait enfin décider de remettre les choses en ordre. Un seul mot franchit les lèvres du jeune ange, il était le premier des trois incantations qui mettraient un terme à ce chaos, il serait le détonateur...

« Notos »

Un tremblement agita le corps du corsaire qui fit mine de se lever. Au moment même où il fut debout, une onde de vent s'échappa de son corps et propulsa les trois pirates quelques mètres plus loin. A présent débarrasser des gêneurs, il pourrait s'occuper du problème sur scène. Des perles de sueurs roulèrent le long de ses tempes, la chaleur commençait à devenir insoutenable et bientôt c'était la galerie tout entière qui se transformerait en un four géant. Mais avant de faire redescendre la température, Raphaël devait s'occuper de son hôte. Alors il prononça la seconde palabre, qui armerait la bombe...

« Hermes' Walk »

En l'espace d'un instant, les mouvements du Shishibukai firent un bon impressionnant, ils étaient passés d'une vitesse approximative de 3 ou 4 km/h à environ 120. Autrement dit, il fallut à peine un quart de seconde à l'ange pour rejoindre la pitoyable dépouille de Mr Delablinque et le mettre hors de danger, entre les mains des gardiens. Puis il revint sur la scène et cessa cette technique qui usait sa santé, pour faire à présent face au véritable problème : la dangereuse colonne de flamme. Le corsaire ne voyait pas d'autre solution que d'avoir recours à cette technique, il espérait néanmoins que le cercle ardent qui protégeait son utilisateur, serait assez efficace pour lui éviter des blessures involontaires sans pour autant continuer de brûler. L'une des draperies, rongée par les flammes, qui se décrocha du plafond pour s'écraser quelques mètres plus bas, heureusement sans faire de victime, précipita la décision de Raphaël qui annonça la dernière incantation, l'explosion de la bombe qui devait ramener le calme :

« Aura's Hybris »

Le corsaire claqua des mains, tout simplement, et pendant une seconde, on aurait put croire qu'il acclamait réellement le spectacle du feu détruisant tout sur son passage. Il n'en fut rien. Soudain, une vague d'air d'une incroyable puissance s'échappa de ses pommes et vint souffler sa rage sur le monstre ardent qui osait lui faire face, et étouffa jusqu'à la moindre petite flammèche de son ennemi. Smile poussa un long soupir : toutes ces techniques l'avaient réellement vidé et maintenant qu'il en avait terminé avec ça, il souhaitait activement retourner à son fauteuil et siroter un autre verre de champagne en observant la suite de cette amusante réception. Néanmoins, il lui restait encore une dernière chose à faire...
Au milieu d'un cercle noirci par le brasier se découvrit le mystérieux homme responsable de tout ces dégâts, il se tourna face à Raphaël mais ce dernier ne put lire les émotions qui bouillonnaient en lui car son masque cachait les expressions de son visage. Pour se consoler, l'ancien pirate déclara avec une légère note d'humour :

« Excuse-moi l'allumette, mais ton barbecue improvisé aurait put détruire toute la salle, sans parler de ce pauvre Mr Delablinque qui a faillit y passer ! Puis tu m'excusera mais, me prélasser dans un four à 200°C, ça a jamais été l'un de mes fantasmes. Normal que je souffle ta bougie donc... »

Le Shishibukai ne termina pas sa phrase, il venait de découvrir derrière l'inconnu enflammé, les nombreuses antiquités qui allaient être mis aux enchères. Cependant, les tissus qui les dissimulaient jusqu'alors s'étaient en partie ou totalement pour certaines, consumés. Découvrant les précieux objets qu'ils cachaient aux yeux de tous. Une étincelle s'alluma dans les yeux de Smile : son avidité naturel s'était éveillé. Néanmoins, il ne put l'étancher comme il l'aurait souhaité car un éclair bleuté venait de frapper. Heihashi apparut alors, toujours vêtu de cette même cape azurée qui le distinguait et pendant un court moment, il admira à son tour les fameuses antiquités. Puis, désireux d'entamer enfin une discussion avec son collègue céleste, il sortit Raphaël de sa torpeur et lui adressa quelques mots amicaux :

« Raphaël, c’est un plaisir de te revoir! Je voulais juste profiter de ce petit moment, pour te demander comment ça va? Et si tu avais des aventures à raconter depuis notre rencontre. »

« Ne prends pas ce ton familier avec moi, Heihashi. Ici, tu es un pirate et moi un corsaire, nous sommes tout deux des ennemis, malgré notre parenté ailée. Mais, je tiens tout de même à te remercier pour ce que tu as fait sur South Blue... Sans toi cette île aurait été complètement détruite et à cette heure je ne serait plus qu'un souffle d'air sans intérêt. Je te suis redevable frère ange et c'est pour cette raison que je refuse de mettre un terme à tes rêves dès maintenant. J'ai une dette envers toi Capitaine aux Ailes Blanches et un jour je te renverrai la pareil... »

Ses mots s'étaient voulu froid, car le Capitaine Corsaire avait encore du mal à admettre qu'il avait tisser un lien particulier avec ce pirate. En effet, cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas été aussi proche de quelqu'un, qu'il ne savait absolument plus comment se comporter avec un ami. Et encore moins avec celui qui lui avait sauvé la vie; d'où son ton un peu agressif au départ. Néanmoins, l'attitude amical d'Heihashi avait eut raison des réticences de Raphaël quant à tenir une discussion entre Corsaire et Pirate. Smile décida donc de poursuivre cet échange en tentant de retrouver la jovialité qui le caractérisait autrefois, et qui aujourd'hui s'était transformé en un glacial cynisme.

« Et bien pour tout te dire Heihashi-Dono, je suis un peu fatigué ! En effet, ma journée sur Silver Circus n'a pas été de tout repos, loin de là ! Jouant de malchance, j'ai passé le plus clair de mon temps à me faire tabasser par des imbéciles et user de mon pouvoir pour rétablir des situations extrêmes ! Pour couronner le tout, mon arrière train me fait un mal de chien depuis que je suis tombé de ce balcon, déjà qu'il avait bien souffert avec cette foutue bouteille sur mon chemin... Bref, aujourd'hui, j'ai la guigne !
Tiens au fait, en parlant de malheur, je viens t'annoncer une mauvaise nouvelle : d'ici quelques jours, ta prime risque de monter en flèche. Cela doit certainement avoir un lien avec notre rencontre, je crains fort que la totalité des dégâts là bas te soit imputé entièrement. Autrement dit, tu es sur le point de rentrer dans la cour des grands, Heihashi D. Shuuhei... »

La fête venait tout juste de commencer que des intrus bousille le spectacle. J’interviens pour remettre la situation dans un état normal qu’un autre groupe d’individu, mais cette fois redoutable m’envoie au côté du Shichibukai. La journée avait vraiment mal commencé et j’en pouvais plus de me manger tout ce qui passait par là. Cette fois-ci c’était un petit gringalet qui arrivait à me toucher malgré mes pouvoirs. Il y avait un début à tout et celui-ci était plutôt inattendu. Après avoir mangé mon fruit du démon, je ne pensais vraiment pas que quelqu’un soit capable de me toucher. Comme quoi tout est possible dans ce monde et ce n’est pas pour autant que je devais me laisser aller. Lutter jusqu’au bout sans regretter son passé, c’est un de mes objectifs. En gros, j’allais devoir réfléchir à deux fois avant de me lancer sur ce gamin qui se considérait plus important que tous.

Soudain, une explosion retentit dans la pièce. J’avais malencontreusement actionné un système d’explosif avec mon attaque, ce qui fit voler les objets entreposés dans les vitrines un peu partout. A mes côtés se trouvait un joli petit moteur. Encore inconnu à mes yeux, mais j’allais le garder bien précieusement. Cela allait bien pouvoir m’être utile à une chose ou une autre. Maintenant, après avoir eu la chance de trouver ce petit objet venu d’ailleurs, j’allais pouvoir me concentrer sur ce tas d’os. En effet, il était tellement maigre qu’on pourrait presque avoir peur de lui casser quelque chose au moindre contact. Néanmoins, il semblait vraiment redoutable et c’est pour ça que je ne pourrais pas m’en débarrasser seul. Je n’espère réellement que ce gros taré au service du gouvernement puisse servir à quelque chose. Qu’il utilise son cerveau et m’aide dans la tâche d’anéantir ce gamin.

« Toi, le chien du Gouvernement, je pense être sûr d’avancer que toi non plus tu n’es pas bien d’accord avec la politique engagé par nos invités clandestins. Toi aussi tu désires démonter leur crâne juste parce qu’ils ont osé mettre un terme à la cérémonie. C’est pourquoi je te propose une alliance rien que pour le moment de tuer ce gamin. Rien de bien méchant, rien de bien difficile. J’ai pu voir que tu manipulais le vent ce qui pourrait nous être bénéfique. Un mélange de mon feu et de tes petites tempêtes, de quoi faire mal, très mal. Qu’est ce que t’en dis ? »

Une petite approche subtile pour ainsi avoir quelqu’un de puissant de son côté, je ne voyais pas vraiment ce qui pouvait le forcer à refuser dans ma proposition. Il avait même tout à y gagner. Les hauts gradés de la Marine pourrait même le remercier de son geste par de l’argent, quoi de mieux pour quelqu’un qui travaille pour les billets verts qu’une augmentation ? Enfin c’est ma façon de penser, après peut-être que dans sa tête c’est complètement différent.

« Pour te prouver ma fidélité sur ce contrat, je suis même disposé à ôter ce masque pour permettre une coopération parfaite. Difficile d’aider quelqu’un dont on ne connait même pas le visage. Et sinon, dernier détail, je m’appelle Mitsu et j’ai dix-sept ans. »

D’un geste rapide, je fis tomber le masque qui recouvrait mon visage pour ainsi dévoilé mes traits sur le visage. J’avais vraiment une gueule d’enfant pour quelqu’un qui s’approche de l’âge adulte. Niveau mentalité, j’étais un peu plus avancé que la plus part des personnes. Je réfléchissais bien et jamais pour rien. Enfin dans les règles normales. Seul petit souci, restait mon caractère un peu impulsif pour ce qui est juste. Drôle de coïncidence pour un pirate…

Sa majesté commençait à s’impatienter et c’est pas pour autant que j’allais le laisser attendre encore bien longtemps. Je devais plutôt utiliser les attaques lointaines vu le pouvoir que cette étrange bonhomme semblait posséder. Toucher un logia, ce n’était pas donné à n’importe qui et ce gamin en faisait parti, de ces exceptions. D’une petite rotation de mes chevilles, je me trouvais dorénavant face à face avec mon adversaire et je m’apprêtais à passer à l’action, mais avant un petit discours s’imposait. Je n’étais pas du genre à vouloir tout balancer sans avoir de bonne raison.

« Franchement, tu ne voudrais pas laisser tomber tes plans sans faire d’histoire, tu éviterais de te chopper une bonne grosse fessé et de te faire humilié en public. Ce n’est pas que je me la pète, mais des types comme toi je les mange chaque matin au petit déjeuner, c’est mon quotidien. Donc si j’étais toi, je ferais attention à la suite des événements et je me rendrais sans trop me battre. »

Un petit coup de bluff et je me sentais pas bien. Je n’aimais vraiment pas la ramener et me mettre en valeur. Avoir un égaux sur dimensionné c’est conduire à sa perte. Maintenant il me restait plus qu’à attendre la réponse du jeunot présent en face de moi pour savoir ce que je devais adopter comme stratégie. Avec un peu de chance il allait se rendre sans faire d’histoire et ceci ne sera qu’un mauvais souvenir. Je crois que je rêve trop, je devrais arrêter !

Le bordel qu'avait créer Raphaël semblait presque anodin face à celui que la Cour Decima venait de provoquer. L'ange aurait pu être jaloux de ça, s'il n'y avait pas eu cette explosion, soufflant la moitié de la scène et projetant aux quatre coins de la salle les antiquités d'une rare valeur. En plus de recevoir en pleine figure une mèche de cheveux, le Shishibukai put admirait la magnifique voltigé du type aux flammes, expulser par le fameux Centes Decima. En voyant ce pauvre mec se faire rosser de la sorte, l'ange éprouva un vif sentiment de pitié mêlé a une joie subtil. Cet inconscient avait faillit réduire l'endroit en cendre et brûler de nombreux innocent, il méritait mille fois ce qui lui arrivait. Pour un peu, Smile serait bien allé remercier l'héritier Decima, si il n'avait pas fait sauté la scène et blesser quelques hauts dignitaires du premier rangs. D'ailleurs à cette heure-ci, le corsaire serait mort si son fruit du démon ne l'avait pas protégé car un éclat de bois venait de lui passer à travers la tête. Enfin bref, maintenant que Centes avait fait son petit discours, c'était au tour de l'allumette de faire son speech. Raphaël n'écouta que d'une oreille distraite ce que ce gars lui disait, bien trop occupé à admirer la mèche rousse du seul héros qu'il avait jamais eut : Kalgara le puissant guerrier Shandia. En fait, l'ange ne retenu que deux choses :

« Toi, le chien du Gouvernement... C’est pourquoi je te propose une alliance rien que pour le moment de tuer ce gamin. »

Bizarrement, ces deux phrases n'allait vraiment pas ensemble, ce gars insultait le Capitaine Corsaire et lui proposait une alliance en même temps. Il avouait lui même détester les types comme Smile mais souhaitait tout de même coopérer avec lui simplement pour tuer quelqu'un. Ce comportement voulait dire deux choses : Soit ce mec avait autant de principes qu'une cigarette, soit il croyait vraiment la situation assez désespérée pour faire taire son amour propre et se battre aux côtés d'un Shishibukai dans l'intérêt commun. Dans un cas comme dans l'autre, Raphaël n'avait certainement pas l'intention de s'allier avec un gars qui ose le juger et l'insulter sans même connaître son passé. L'ange s'apprêtait à rétorquer d'un ton cinglant qu'il ne comptait pas agir de pair avec un babouin cracheur de feu lorsque ce dernier pris la peine de se présenter. Comme quoi, il n'était pas si mal-élevé que ça.

« Et sinon, dernier détail, je m’appelle Mitsu et j’ai dix-sept ans. »

Parfait, le corsaire savait enfin à qui il avait affaire ! Alors comme ça c'était un morveux de dix-sept piges qui se la péter genre : " Moi je suis un rebelle et j'emmerde le Gouvernement ! " Le truc c'est que ce rebelle n'avait certainement jamais tuer un homme de sa vie, ni même regarder la mort droit dans les yeux. Autrement dit, ce petit gars était encore un de ces foutus rêveurs inconscient de la cruauté du monde. Un pauvre enfant aveugle qui croit pouvoir toucher la lune en sautant...

* Tsss.... Affligeant de naïveté ! *

Cela résumait bien toute la pensée de Raphaël, Mitsu ne connaissait rien de la vie et c'était pour cela qu'il avait tout de suite jugé le corsaire comme un suppôt du gouvernement. Sa manière de raisonner toute candide, ne lui permettait certainement pas d'imaginer l'espace d'une seconde que même parmi les Shishibukai, il existait des hommes contraints et forcés à servir une justice factice. Non, décidément ce jeune coq ne plaisait pas à l'Archange, qui préférait s'occuper de Centes seul plutôt que de faire copain-copain avec une bougie naïve; et il n'allait pas se faire prier pour envoyer valser la proposition sans-intérêt de Mitsu. S'approchant du jeune homme qui s'était entre-temps découvert le visage, Smile rétorqua d'un ton amer et le sourire aux lèvres à cette proposition d'alliance. Il posa la main sur son épaule et déclama d'un ton supérieur :

« Et bien, et bien ! On dirait que l'allumette est seulement capable de faire des étincelles face à des adversaires de seconde zones, mais dès qu'il s'agit du niveau supérieur, y'a plus une flamme. Tu sais quoi Mit-saru ? Le chien n'est pas près de faire ami-ami avec un babouin de ton genre. Alors... rendez-vous dans cinq ans ! D'ici là t'auras traversé Grand Line et tu pourras me considérer comme ton égal mais en attendant, assied-toi et prends-en de la graine, je compte me faire l'autre anorexique en solo. »

Et sur ces mots pleins de bons sens, Raphaël disparût dans un souffle, décoiffant allègrement la touffe blonde de ce garçon trop sûr de lui. Le corsaire avait cruellement manqué de politesse en répondant à cette présentation par une série de boutades peu courtoises, mais un Shishibukai n'avait pas besoin de dire qui il était, tout le monde connaissait leurs réputations et personnes n'ignorait leurs noms et leurs passés de pirates.

La discrète brise se dirigea vers l'un des balcons, à l'abri des combats qui faisait rage entre la sulfureuse Kanna et quelques guerriers intrépides, qui au passage se faisait fouetter comme il le fallait par la rose empoisonnées. Loin de toute ce raffut donc, Smile sortit les cheveux de Kalgara de sa poche et matérialisa dans un coup de vent son arc. Là, il défit la corde qui tendait le bois, et entreprit d'en tresser une autre avec la mèche du guerrier; certains que sa force légendaire serait transmise à l'arc. L'ange se rappela soudain qu'il avait oublié quelque chose et passa la tête par dessus le balcon. Il put apercevoir la touffe blonde de Mitsu qui se trouvait maintenant face à Centes, blondinet venait de terminer une nouvelle déclaration et semblait tendu, comme s'il s'apprêtait à affronter seul l'héritier. Raphaël en déduit donc que l'adolescent ne l'avait pas écouté et qu'il préférait donc se battre malgré son inexpérience, on aurait pu l'interpréter comme une marque de courage. Le corsaire trouva simplement ça stupide et déclara les deux mots qui devait mettre un terme à la folie de ce singe.

« Héphaïstos' Chain !»

Les subtiles courant d'airs qu'avait fait courir le Shishibukai sur sa cible, en posant une main sur son épaule tout en lui parlant, était totalement passé inaperçu lorsque Smile s'était transformé en brise pour souffler ensuite sur sa jeune victime. Mais à présent que la technique avait été activé, les liens de vents s'était resserrer sur le blondinet qui ne devait plus être capable de bouger pour le moment. L'entrave avait été faite de telle sorte que les pouvoirs de Mitsu ne puissent s'activer automatiquement, puisqu'ils n'attentaient pas à sa vie et ne le blessait pas non plus. Néanmoins, Raphaël savait pertinemment que ce n'était qu'une question de temps avant que l'allumette ne refasse quelques étincelles pour se libérer; l'ange comptait sur l'effet de surprise pour mener à bien son stratagème. Sans perdre de temps, il saisit son arc nouvellement renforcer avec les cheveux de Kalgara, et sauta par dessus le balcon. Le corsaire n'attendit même pas de toucher le sol pour dégainer sa flèche, il arma son tir en plein vol et visa droit sur Centes. Pile au moment ou le prétendu héritier et le jeune Mitsu se retrouvèrent dans la même trajectoire, Smile décocha le projectile en murmurant :

« Appolon's Arrow ! »

La flèche se mit à tournoyer avec une célérité déconcertante tandis que face à elle se formait un petit vortex, prenant de plus en plus d'ampleur avec la vitesse. Mais, tout ne se passa pas comme prévu... La mystérieuse puissance de cette nouvelle corde, amplifia dangereusement la technique qui n'aurait dut créer qu'une petite tornade. A la place, ce fut un véritable cyclone destructeur qui apparût, avalant dans son œil tout ce qui se trouvait sur son passage. Le blondinet fut le premier sur la liste, encore sous la surprise, il n'eut pas le temps d'esquiver cet ouragan grandissant et fut aspirer par son souffle. Grâce à son logia, il ne devait craindre ce coup de vent, mais pour protéger son possesseur le fruit s'activa automatiquement et la tornade devint flammes et vents. Si Raphaël avait été à la place de Centes, nul doute qu'il aurait penser que l'enfer lui ouvrait ses portes tant cette bouche hurlante crachant le feu pouvait être comparable à celle du bouillonnant Tartare....

Le Shishibukai contempla les dégâts que causait son œuvre avec un plaisir non dissimulé. Une joie collée à son visage en réalité, comme toujours sous la forme d'un franc sourire.

[HRP] Je ne pourrais plus rpg pendant une onzaine de jours alors j'autorise Mitsu à me PNJ, néanmoins je contrôlerai un peu tout ça par msn, je n'ai pas l'intention de laisser mon personnage entre les mains de ce fou furieux sans surveiller XD
Allez amusez-vous bien sans moi ! [HRP]