J'ai donc pris l'initiative de quitter North Blue pour de nouvelles contrées. Le combat contre le jeune marine m'avait bien en quelque sorte fait murir. Pour la simple raison que : la taille de l'adversaire ne compte pas, c'est ce qu'il y a dedans. Il a quand même fini par me soigner et m'offrir l'hospitalité. Je n'avais plus qu'une seule ambition pour calmer ma rage de cette défaite claquante. Je n'avais qu'une volonté, une seule, tuer ces pirates qui avaient ruiné toute ma vie. Ils m'avaient enlevé ma mère, mon frère et quelques villageois de mon île comme la boulangère et pleins d'autres encore. D'après des sources sûres, l'un de ces bougres serait sur East Blue. Mon devoir me disait d'aller là-bas, même si je n'avais pas encore découvert toute la côte. Je devais entamer ce long périple, qui allait être très dur. Et surtout très fatiguant. Je devais me préparer physiquement et mentalement. C'est pour ça que je me reposai un long moment. Mon esprit devait être le plus positif possible.
Le lendemain, après une longue nuit. Je devais préparer mes bagages, mes affaires toutes les petites choses dont j'avais besoin pour mon voyage par exemple : de la nourriture, des cordes, des armes... Je ne risquais pas d'oublier mes lames du fait qu'elles sculptaient mon corps. Après mûre réflexion et avoir vérifié maintes et maintes fois. Mon chemin n'était pas compliqué, mais surtout long. Je devais rejoindre Red Line ; franchir le continent rocheux ; poursuivre jusqu'à East Blue. Sachant que Red Line est situé à vingt mètres au-dessus de la mer, une petite partie d'escalade s'ouvrait à moi. J'étais totalement déterminé...
Je partis tôt un matin, de North Blue, sous la neige et le froid. Cependant, avec ma tenue d'hiver, je ne risquais pas d'avoir froid. Doublure en laine et du cuir de Vachon, une armure chauffante ! Je n'avais pas de direction spécifique pour atteindre Red Line, juste une quand même atteindre ce maudit continent. Cela me prit énormément de temps pour accéder à cette vaste Terre. Des villes et des villages me passaient sous les yeux, j'ai vu toutes sortes de maisons. Toits de pailles, de boues, de tuiles. Des murs de chaux, de pierres, de terres. Cela me donna une sensation de vitesse ; comme si, le temps accélérait. Les choses changeaient ; comme si on changeait de slip tous les jours. Au bout d'une bonne demi-journée de marche. Pour être sûr de mon chemin, j'interpellai une jeune demoiselle qui gambadait dans la rue. Elle avait l'air triste. Peut-être une rupture ? Ou un décès ? Je n'en avais aucune idée et surtout ce n'était pas mes oignons. Je l'interloquai d'une voix très douce, mais très grave :
« Pardonnez-moi de vous importuner Madame, mais je voudrais savoir où je vais ? »
Dit-je aimablement.
« Et quel est votre chemin ? »
Répondit-elle d'une voix fine et somptueuse.
« Je me dirige vers Red Line et j'aimerais rejoindre East Blue. »
Répondis-je assez poliment.
« Oooh là ! Vous savez ce continent, ce n'est pas la porte à côté, je dirais dans cette direction, suivez cette route jusqu'à Square Grimmaurd et là vous serez tout proche. Vous comprendrez pourquoi. »
Rétorqua-t-elle en levant le bras dans la direction donnée.
« Merci à vous, au revoir. »
Dis-je chaleureusement.
Elle partit dans le sens contraire et me fit un petit signe de la main, je continuais mon chemin dans la direction dite par la jeune femme. Je marchais, marchais et encore marchais. Je faisais des pauses parfois, pour récupérer. Je m'accordais des siestes. Je faisais comme un vieux papi à la retraite. Au bout de quelques jours de marche, j'arrivais à destination. Un deux jours et demi à déambuler dans les campagnes et voisinage. J'étais exténué. Je devais trouver une auberge ou une maison ou je pourrais dormir, manger et boire. Une chose me redonna le sourire... Je vis en au loin, une pancarte, très bien présenté avec des fleurs dessinées. Un vrai chef-d'oeuvre. Je la contemplais et il était écrit dessus :
« Square Grimmaurd ».
C'était une charmante petite ville comme tant d'autres, cependant, une chose venait changer cette habitude. Au loin peu avant l'horizon, une marque rectiligne coupait le ciel en deux parties. Une partie où l'on pouvait voir arbres et forêt et parfois le toit d'une maison et une autre partie où le ciel bleu tacheté de blanc rayonnait et aveuglé les rues de la ville. C'est deux portions sont divisées par cette marque rectiligne qui est effet la continent, un morceau de terre positionné à vingt au- dessus de la mer. Ceci était vraiment impressionnant, une frontière de deux dizaines de mètre et surtout entièrement naturelle. C'était un miracle !
Le soleil commençait à se coucher, les volets de maisons se fermaient peu à peu comme des petits yeux fatigués. Les gens rentraient dans leur domicile. En arrivant dans la ville, j'ai aperçu une auberge. Je devais m'y rendre pour y dormir, après une journée de marche comme celle-ci, je ne demande que du repos. Mais avant ce repos bien mérité, je devais passer à table, mon ventre criait famine et ma gorge devenait sèche comme du bois. A la suite de ce gourmet, je sautai dans mon lit. Je ne mis pas plus de dix minutes à m'endormir…
Je me suis réveillé le lendemain matin vers sept heures, je ne traînai pas, je pris un casse-croute et je repris ma route. Je quittais les abords de « Square Grimmaurd », en marchant je fis demi-tour pour regarder derrière moi, si je n'avais rien oublié et je contemplai une dernière fois la ville et ses alentours d'un balayage du regard. Je me dirigeais vers Red Line, « Le gros caillou ». J'avançais maintenant dans la pénombre forêt qui allait m'ouvrir les portes du continent. Cela faisait plus d'une bonne heure que je marchais et que je traînais les pieds. La lumière devint plus clair et les arbres moi dense, la clarté revenait peu à peu. J'arrivais devant la roche placée au-dessus de la mer. Je poussai une branche et je contemplai ce qu'il y avait sous mes yeux. Je n'en crus pas mes yeux. Le continent s'élevait à vingt mètres peut-être, mais dans l'angle de vu où je me positionnais, on aurait dit qu'il faisait cent mètres.
Un vieux posé sous un arbre dormait paisiblement comme un loir, j'étais navré de le déranger dans sa sieste, mais je devais connaître mon chemin. Je l'interloquai et dis-je :
« Excusez-moi de vous importuner, mais je voudrais savoir comment accéder à Red Line ? »
Le vieux ne bougea pas d'un poil, il sortit de sa bouche un son très rugueux et ignoble, un ronflement. Je répétai encore une fois d'une voix le plus audible possible.
« Excusez-moi de vous importuner, mais je voudrais savoir comment accéder à Red Line ? »
Le vieux ouvrit les yeux, je n'avais pas remarqué, mais il avait une pipe dans la bouche, un chapeau de paille et des lunettes au bout du nez. A première vue, il était de petite taille pour être précis, je dirais un mètre soixante-cinq, soixante-dix. Une jolie chemise carottée bleu, rouge et blanc. Un petit short marron clair qui lui arrivait au niveau des genoux. On aurait dit un vacancier. Ce qui m'y faisait penser le plus, c'était ses tongs, style hawaïen, la vraie classe. Si je pouvais faire une brève description mentale de cette personne âgée. Je dirais qu'il est aimable, amical. Enfin rien de négatif pour le moment. Il prit la parole et dit :
« J'ai entendu ta question, mais la réponse tu l'as sous les yeux, il n'y a pas de moyen vraiment, c'est toi qui choisit. »
Je fus surpris de sa réponse, car je pensais trouver une issue ou un escalier. Heureusement que j'avais emmené une corde assez longue. Je pris donc ce boute et à l'aide du vieux, je m'élançai sur la paroi. Les prises n'étaient pas faciles, je mis plus de temps que je ne crus. Je gravis comme je venais de dire difficilement, mes mains moites glissaient le long de la paroi rocheuse. En arrivant en haut, j'eus un petit vertige qui me déstabilisai, en voyant le petit vieux qui était déjà de petite taille, mais là ; un nain. Je lui fis signe de la main pour le remercier et je repris ma route vers East Blue. Le chemin fut long et éprouvant. La terre rouge, disait-on. C'était vrai je le confirmais en prenant dans mes mains, de terreau rougeâtre. Je marchais de plaines en forêt, de valons en collines, jusqu'à arriver dans un magnifique village, nommé .... Les villageois firent très accueillants. Ils dirent tous bonjour d'un signe de tête avec un grand sourire. Je choisis la première auberge, l'homme posait derrière son bureau sursauta et courut dans ma direction. Il m'interloqua :
« Bonjour à vous, désirez-vous une chambre ? »
Dit-il d'une voix très amicale.
« Oui, pour une nuit s'il vous plait ? »
Répondis-je courtoisement.
« Oui avec plaisir et les repas seront offerts par la maison, attention cuisine familiale ! »
Acquiesça-il.
Il me montra ensuite mon logis, je m'installai dans mon lit, fis une petite sieste avant de me gaver le ventre dans très bon buffet familial. Je mis les pieds sous la table, je commençais à « bouffer » comme un port qui n'avait pas mangé depuis vingt ans. Je pouvais lire sur le visage de l'hôtesse un grand sourire, évidemment la nourriture était succulente. Je montai dans ma chambre le ventre plein comme une huître, je me couchai un peu tard cette nuit là. Moi qui devais reprendre la route tôt le lendemain.
Je me levai le matin à onze heures, choqué par cette action que je venais de faire, je sautais dans mon armure et courut vers la sortie : East Blue, avant de partir, je payai l'homme et demandai :
« East Blue est encore loin ? »
Il me répondit d'un geste de la main et d'un signe de la tête :
« Vingt kilomètres au Sud »
Je lui fis signe de la main pour le remercier et je partis vers cette nouvelle mer. En arrivant devant le ravin, je fis la même chose qu'au départ, la corde, les prises et hop ! Je descendais avec toujours les mains moites et glissantes. J'arrivais sur le terrain et je souriais. J'étais heureux, j'avais traversé ma première mer, peut-être pas à voile, mais l'essentiel, c'est de l'avoir traversée. J'étais donc arrivé. Ma destination finale était donc Logue Town, j'arrivais dans la soirée, je devais comme depuis trois soirs maintenant trouver une auberge où dormir.
Ah ! Enfin, j'arrivai dix-huit heures. Je me posai à dans ma chambre et je fermai les yeux et je me mis à penser...