Un nouveau Shishibukai (PV Raphaël) [Flashback]

Grand Line, voilà le nom de la plus grande mer du monde. Certains croyaient qu'il s'agissait d'un mer comme toutes les autres, mais en plus grand. Voilà bien une preuve de leur ignorance. Grand Line est bien plus que ça, c'est une mer extrêmement dangereuse, presque un enfer sur terre. Dans cet endroit, oubliez les points de repère de jadis, oubliez le nord, le sud, l'est et l'ouest. Bref, lorsque vous rentrez sur Grand Line, oubliez tous ce que vous saviez sur la navigation et ouvrez votre esprit à l'impossible et l'incroyable, car tout ou presque peut arriver sur cette mer maudite. Les créatures les plus étranges qui soient y habitent, ainsi que de très nombreux peuples aux coutumes diverses et étranges. Surtout, il faut se montrer très prudent, car même si les tempêtes peuvent vous emporter par le fond, les éléments les plus dangereux demeurent les êtres humains et autres races intelligentes de ce monde qui naviguent sur cette mer. Qu'ils soient marines, pirates ou révolutionnaires, aucun d'entre eux n'hésiteront à vous détruire si vous n'êtes pas un allié. Alors progressé sur les diverses îles de Grand Line et devenez plus fort et alors peut-être aurez vous la chance d'atteindre l'archipel de Shabondy, le tout dernier point de passage avant de pouvoir rejoindre le nouveau monde et le possible endroit où se trouverait le trésor légendaire de Gold Roger, le One Piece.

Justement, en cette belle journée, des évènements se préparaient sur Shabondy. Malgré la belle journée et le soleil magnifique, l'agitation régnait sur certaines régions de l'archipel. Des marines couraient dans tous les sens, armes en main. Pas besoin d'être un génies pour comprendre qu'il y avait un problème ou bien qu'il allait bientôt en avoir un. Deux marines se détachèrent du lot de leur confrère afin de se rendre au bureau de leur supérieur. Toutefois, ils rencontrèrent ce dernier en chemin. Les deux hommes s'arrêtèrent face à l'homme, un simple sergent. Ce dernier leur fit distraitement signe de se calmer.

-Quels sont vos ordres, sergent?

-Allez le chercher?

-Qui?

-D'après vous?

-... Ce gars.

-Oui et tout de suite!

-Bien sergent.

Les deux hommes quittèrent le sergent à la recherche de l'individu demandé par leur sergent. Les deux marines durent s'éloigner de plus en plus de leur endroit d'origine, car l'individu qu'il devait aller chercher refusait catégoriquement de rester à proximité des endroits dirigés par la marine. Ainsi, leur petite course à travers l'archipel leur prit plus d'une heure. Alors qu'il approchait de l'endroit désigné comme le repaire de leur cible, ils se trouvaient dans une partie de l'archipel qui n'étaient fréquenté par personne depuis très longtemps. Ils eurent ainsi la surprise de découvrir un petit regroupement animalier. Divers espèces animales, mais tous des herbivores, étaient réunis dans un petit secteur d'une centaine de mètre. En plein centre, se trouvait un homme. Il était assis sur le sol, jambes croisées et semblait prier. Plusieurs petits oiseaux s'étaient perchés sur l'homme. Lorsque les marines approchèrent, une grande partie des animaux se sauvèrent, sans pour autant aller percuter l'homme qui était assis. Seul quelques animaux courageux restèrent, mais à une trentaine de mètres au moins. Les deux marines approchèrent tranquillement de l'homme dont la longue chevelure blonde touchait presque le sol. Lorsqu'ils furent assez près, l'un d'eux toussota légèrement pour attirer l'attention du blondinet, mais ce dernier ne réagit pas. L'autre sortit alors son arme et tira un coup de feu dans les airs. L'instant d'après, la marine qui avait tiré ne touchait plus le sol. L'homme aux cheveux blonds c'était relevé à toute vitesse et l'avait attrapé par la gorge le soulevant dans les airs. L'autre marine commença à paniquer en réalisant ce qui se passait.

-Je- Je vous en prie... Monsieur Mifune. Il- Il ne voulait pas vous- vous dérangez.

-Qu'est-ce que vous me voulez, les marines?

-On a besoin de vous - vous. Raphaël, le pirate Lord of Storm est arrivé.

-Et alors?

-Alors vous devez vous y rendre. Sinon il y aura des conséquences. C'est ce qu'on nous a dit.

Mifune relâcha le marine qu'il avait étranglé, ce dernier était inconscient, mais il survivrait. Le blondinet ramassa ses affaires qui trainait dans un coin sur le sol. Alors qu'il s'en allait, quelques animaux sortirent de la forêt et s'approchèrent de lui. Le blondinet était ainsi, les animaux ne le craignaient pas, tout comme les habitants de son île natale. Après tout, comment craindre quelqu'un dont on sait que jamais il ne nous fera de mal. Mifune caressa la tête de quelques bêtes et s'en alla en les saluant, ces dernières disparurent de nouveaux. Notre homme prit ensuite un bon élan et s'en alla à la course. Il devait rejoindre au plus vite les hommes de la marine pour lutter contre Raphaël. Contrairement, à ces gros nul de la marine. Mifune réussit à faire le trajet jusqu'à l'endroit prévu en presque trente minutes. Quel ne fut pas sa surprise lorsqu'en arrivant à proximité de la grove 43, il vit s'écraser à proximité de lui ce qui semblait être un reste de bateau. Mifune se dépêcha. Lorsqu'il arriva à la grove 43, le blondinet put l'apercevoir. Raphaël, the lord of storm. Autour de lui, il restait quelques morceaux de bateau, sûrement ceux de la marine ainsi que de nombreux cadavres de marine. L'un des marines étaient même à quelques mètre devant Mifune. En fait, l'homme n'était pas encore mort, car il attrapa le blondinet par la jambe.

-Arrêtez le, pitié.

Puis, l'homme mourut enfin au pied du blondinet. En temps normal, Mifune n'aurait pas cherché à combattre Raphaël, après tout il détestait la marine. Donc, un homme tuant des marines n'avaient pas vraiment de raison de le craindre. Cependant, cet homme était très fort et Mifune était un homme adorant le combat. Un combat contre the lord of storm promettait d'être très intéressant. De plus, il ne fallait pas croire que le blondinet était n'importe qui. Après tout, la marine avait été le chercher pour une bonne raison, lui Mifune, the ice emperor, membre des shishibukai. Il porta son regard sur Raphaël.

-C'est donc toi, Raphaël, the lord of storm. Je me présente, Mifune. Je n'ai rien contre toi, mais on m'a chargé de m'occuper de ton cas.

SIGNATURE :

[hrp] Tu n'as pas l'air d'avoir bien situé le moment de notre affrontement, par rapport à mon Back Ground, nous nous trouvons à peine quelques secondes après que j'ai rosser le groupe de marines qui m'interpellait. Nous sommes donc dans le Grove numéro 7 et puisque ce n'est pas un port, il ne peut y avoir de débris de bateau. Enfin, à part ces deux détails, le reste est bon donc je corrige ça dans mon post. [hrp]

Les corps inconscients des marines ainsi que les débris des bâtiments pris dans la tornade impitoyable, se brisèrent sur le sol du Grove 7. Au même moment, la silhouette de Raphaël se dessinait, abandonna la forme tempétueuse qu'il avait pris quelques instants plus tôt. Le sourire qu'il affichait était une véritable injure au désastre qu'il avait causé mais ce détail ne lui effleurait même pas l'esprit. L'Archange avait décider d'arborer continuellement ce sourire provoquant tant qu'il n'aurait pas mener jusqu'au bout sa vendetta contre le Gouvernement Mondial.
Le jeune capitaine pirate avait traversé la moitié de Grande Line jusqu'à l'Archipel Sabaody sans aucun but criminel ni révolutionnaire. Il voulait juste vivre ce rêve qu'il appelait " liberté " avec son équipage; si sa prime était aujourd'hui estimé à 250 millons de berrys, c'était uniquement à cause de ses fréquentes pertes de contrôle qui provoquait de monstrueuses tempêtes au pouvoir ravageur impressionnant. Ainsi les Marines, attribuant la prime d'un pirate aux dégâts qu'il causait et non pas en fonction de ses mauvaises intentions, avait-il mis une telle récompense sur la tête de Raphaël. Dès lors, ce dernier avait vécu un enfer : traqué par les chasseurs de primes et les marines, il n'avait du sa survie qu'à la volonté inébranlable de ses Nakamas à poursuivre le but qu'ils s'étaient fixé : atteindre le Nouveau Monde, hâvre de liberté. Pour cela, il avait fallu passer par " l'ultime étape " de Grand Line malgré sa réputation de cimetière des pirates. Et bien sûr, la réputation du Lord of Storm l'avait précédé, si bien que la Marine avait renforcé sa garnison sur Sabaody. Une fois encore, les Wilds Angels auraient pu surmonter ce nouveau défis mais cette fois-là, le Gouvernement Mondial s'était attaqué à leur unique point faible : Uni, la cadette de cette grande famille de Shandia avait été enlevé par les Tenryubito et son frère Genkishi, était mort en tetant de la secourir. Ces coups sournois qu'on avait porté à l'Archange avait déchaîné chez lui une haine violente et implacable, en perdant on frère et sa soeur il était devenu fou de rage et n'aspirait plus qu'à détruire tout ce qui se rapportait de près ou de loin au Gouvernement Mondial. L'état du petit groupe de soldat qui avait tenté de l'arrêter, était un infime aperçu des conséquences de sa colère.

Raphaël observa avec délice le chaos qu'il avait provoqué : éparpillés tout autour de lui, les cadavres d'une quinzaine de Marines gisaient piteusement tandis que les décombres de plusieurs habitations recouvraient une partie du sol. Un petit cercle, vide de tout objets ou corps étrangers, s'était formé et dont le centre n'était autre que l'ange aux ailes déployées. Dans sa main gauche il tenait une flèche et dans sa main droite son arc qu'il pointait en direction du seul survivant au massacre. D'un calme glacial qui contrastait parfaitement avec la rage qui bouillonnait en lui, il décocha un trait mortel en direction du soldat. Ce dernier était trop mal en point pour bouger d'un seul centimètre mais comme s'il voulait défier son meurtrier, il ne tenta pas de fuir et préféra regarder droit dans les yeux, la mort venir le faucher. Il n'eut pas le temps de maudire oralement le Lord of Storm que déjà la flèche s'était planter dans sa tête et de toute manière les mots n'auraient jamais pu traduire tout ce que ce soldat avait sur le coeur juste avant de perdre la vie. L'homme courageux rendit son dernier souffle dans un râle, sous le regard amusé de son assassin. Raphaël n'avait aucun respect pour ce Marine malgré cette incroyable marque de courage qu'il avait montré, pour l'ange, ce n'était qu'un chien du Gouvernement, son héroïsme ne changeait rien.
Le capitaine pirate détourna son attention du mort et s'apprêtait à rejoindre son équipage lorsque la présence d'un être singulier attira son regard. Un grand blond portant un manteau noir et un jeans bleu, semblait porter secours à l'un des Marine encore vivant.

* Encore un survivant ! Je les pensais moins coriace que ça... Enfin vu son état il n'en a plus pour longtemps et des soins ni changeront rien. *

Comme pour confirmer cette affirmation, le soldat qui s'accrochait à la jambe du blondinet comme si c'était sa propre vie, la lâcha brusquement et tomba, mort sur le coup. Raphaël était trop loin pour entendre l'échange des deux hommes mais en voyant que le grand blond avait posé son regard sur lui, il devina aisément que le Marine l'avait chargé de réussir là où il avait échoué.

" C'est donc toi, Raphaël, The Lord of Storm. Je me présente, Mifune. Je n'ai rien contre toi, mais on m'a chargé de m'occuper de ton cas. "

Ces paroles pleines de sous-entendus ne plaisaient pas vraiment à l'Archange, il pensait enfin en avoir terminé avec les contre-temps et aurait préféré poursuivre sa route plutôt que d'affronter ce nouvel obstacle. Mais vu son ton sûr de lui, il y avait fort à parier qu'une tentative de fuite aurait échoué, Raphaël devrait donc se débarrasser de ce " Mifune " pour pouvoir rejoindre son équipage. Avant de passer à l'action, il se demanda qui pouvait bien être cet homme et pourquoi agissait-il contre sa propre volonté. L'avait-on privé de liberté pour qu'il obéisse comme un bon chien au Marines ? Le jeune pirate ne parvenait pas à comprendre les motivations de son futur adversaire, aussi préféra-t-il lui demander quelques explication malgré la haine qui l'habitait encore et la situation peu propice à une discussion entre deux ennemis.

" Je n'ai donc nul besoin de me présenter puisque tu semble déjà me connaître de réputation. Mais dans ton cas j'aimerai que tu me dises qui tu es, " Mifune ", car ton simple nom ne me suffit pas, surtout si tu te bats contre ta volonté. "

Le Lord of Storm se demanda si ces mots étaient bien nécessaire car plus le temps passait et plus le risque d'un Buster Call sur Sabaody augmentait, mettant en péril la vie de son équipage. A la simple pensée de ses Nakamas massacré, il regretta amèrement sa curiosité mais il était trop tard. L'Archange s'était engagé dans un combat qui lui coûterait bien plus que quelques blessures et même si son issue ne lui serait pas mortel, ses conséquences resteraient dramatiques.
Le sort en est jeté...

SIGNATURE :

Après avoir fait sa simple petite déclaration à Raphaël, Mifune était bien prêt à le combattre. D'où il était le shishibukai observait attentivement son adversaire. Pour le moment, ce dernier semblait quelque peu songeur et son regard semblait être emplit de haine intense. Toutefois, il ne pouvait croire que cette haine était dirigé envers lui... Qui est-ce que cet homme détestait autant? La réponse était évidemment facile à discerner quand on contemplait les cadavres des marines, dont l'un avait une flèche enfoncée dans le crâne. Comme the lord of storm était la seule personne à avoir un arc, pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il était responsable de la mort de ce marine ainsi que celle de tout les autres. Raphaël se décida à prendre la parole. Le blondinet fut quelque peu surpris par les paroles du pirate. D'habitude, les gens s'informaient un minimum sur les différents shishibukai et autres individus puissant travaillant pour la marine. Cependant, il n'en avait que faire, de toute façon Mifune n'aimait pas son titre de capitaine corsaire.

-Intéressant, d'habitude, dès que j'énonce mon nom, la plus part des pirates me traitent de traître, d'enfoiré ou n'importe quoi dans ce genre là. Comme je disais, je m'appelle Mifune, je fais partit des shishibukai. Je dois cependant admettre que je n'aime guère ce titre ainsi que la la marine. D'ailleurs pour être tout à fait, honnête, en temps normal, je n'aurais vu absolument aucune raison de me battre contre toi. Malheureusement, j'ai certaines obligations personnelles qui me force à suivre leur directive.

Le shishibukai mâchonna son cure-dent, il était très calme, malgré la perspective d'un combat qui serait sûrement inévitable. Il remuait son esprit à le recherche d'une bonne idée.

-J'ignore pour quelle raison tu viens sur cette archipel, mais un conseil, va t'en. Si c'est la gloire, la puissance et la richesse que tu recherches, tu ne trouveras rien de cela ici. Tout ce que tu trouveras ici c'est du dégoût et de la haine. Cette maudite archipel est un affront à la vie commune... Je suis sûr que tu te poses cette petite question: Que peut-il y avoir de si horrible sur cette archipel pour que même un shishibukai en soit dégouté? La réponse est fort simple. L'esclavage. Hé oui, l'esclavage, chose qui est interdite partout dans ce monde, sauf ici. De pauvres individus sont enlevé un peu partout dans le monde. Aussi bien sur Grand Line que sur les quatre Blue. Puis, ils sont emmené ici et déposé chez des marchands d'esclave. J'ai vu de mes yeux le fonctionnement de ces horreurs. Dans la plus part de ces endroits, les innocents sont exposé comme des animaux le seraient dans une animalerie... non, même dans ces cas là, les animaux sont mieux traités. Puis, il y a les plus malchanceux qui eux sont vendu aux enchères aux nobles des environs. En plus, chaque personnes devenu esclave portent un collier explosif autour du cou. En cas de rébellion... et bien BOOM. Voilà le genre de monde que la marine et le gouvernement mondial permettent, sous prétexte que les nobles vivent à proximité et plus particulièrement ces méprisable tenryubito. De tous, se sont les pires, parce que leurs ancêtres ont contribué à créer le gouvernement mondial actuel, ils ont tous les droits. Ils peuvent tuer un homme sans avoir à faire à la justice... Si je le pouvais, voilà bien longtemps que je les aurais tués, ainsi que bien des membres importants du gouvernement. Malheureusement, ça m'est impossible. Quoi qu'il en soit, j'espère que tu as bien compris les problèmes que tu risques d'avoir et les horreurs que tu vas voir, si tu décides de continuer ton chemin. Alors pense bien à ce que tu vas faire Raphaël. Certes on m'a envoyer pour t'arrêter, mais il n'en est qu'à moi de juger comment je choisi d'agir. Si tu te contente de partir, je n'ai aucune raison de me battre contre toi.

Le shishibukai continua de mâchonner son cure-dent, toujours aussi calme malgré les révélations qu'il venait tout juste de faire à Raphaël. Certes, il ne connaissait pas cet homme, mais qu'importe. Notre blondinet détestait au plus haut point la marine et le gouvernement mondial et ces derniers en étaient parfaitement conscient. Alors, il était inutile de feindre qu'il n'avait aucune haine en leur égard. Le shishibukai continua d'observer cet homme qui lui faisait face. Le style blanchâtre de l'homme était bien particulier, ainsi que son tatouage sous son œil. Cependant, c'était évidemment ses ailes qui attiraient davantage l'attention. Mifune avait entendu des légendes concernant des îles qui seraient quelques part dans les nuages, les îles célestes. Certes, la majorité des gens croyaient que ce n'était qu'une histoire pour endormir les enfants, mais Mifune n'était pas totalement de ceux là. Le shishibukai connaissait l'existence de l'île sous-marine des homme-poissons. Alors une île dans les cieux pourraient bien exister, même si c'était difficile à croire.

-Tu risques fortement d'être une cible de chasseur d'esclave, mon pauvre. Avec de telles ailes. Est-ce que je me trompe ou bien ne serais-tu pas originaire de ces légendaires îles célestes?

SIGNATURE :

Les deux hommes se faisaient face, l'intensité de leurs deux regards se mêlant à l'ambiance angoissante qui régnait. Les propos qu'ils tenaient aurait put passer pour une discussion des plus banal si le sol n'était pas jonché de cadavres aux couleurs de la Marine. Leur débat anodin, dans un tel endroit se transformait en un véritable outrage à la mémoire de ces défenseurs de la justice tant il était dépourvu de tout respect envers eux. On eut dit que les deux ennemis tentaient de cacher leur propre anxiété et leur soif de combat derrière des paroles calmes et posées; ce qui contrastait totalement avec leur état d'esprit. Après les paroles de Raphaël, le silence se fit, tombant tel une masse sur l'atmosphère déjà lourde; pendant quelques secondes on entendit plus que les râles morbides des soldats agonisants. Mais ce concerto macabre ne semblait en aucun cas perturber leur bourreau ni même celui qui devait les venger car, pour l'un comme pour l'autre, leurs misérables souffrances étaient une véritable ode à la joie. Mifune décida enfin de répondre à son interlocuteur et de rompre le silence : il semblait surpris que ce dernier ne le connaisse pas, mais loin d'être égocentrique et de se plaindre de cette atteinte à son amour-propre, il expliqua plutôt qu'étant un Shishibukai, il avait pour habitude qu'on l'insulte à chaque fois qu'un pirate le rencontrait...
Le terme de " Shishibukai ", ou Capitaine Corsaire, sonna dans l'esprit de Raphaël comme un lointain souvenir datant de son arrivée sur la Mer Bleue. C'était Uni, sa petite sœur, passionnée par cet océan azuré, qui avait alors expliqué à tout l'équipage, le fonctionnement des Trois Puissances qui régissaient le monde d'en bas. Elle avait alors cité au côté des Amiraux et Empereurs Pirates, les fameux Capitaines Corsaires qui, d'après la jeune fille, étaient tous de puissants pirates ayant fait allégeance au Gouvernement Mondial pour diverses raisons. De ce fait, ils étaient vu par leurs pairs comme des traîtres à la piraterie, mais imposaient néanmoins un respect qui tenait plus de la crainte, grâce à leurs immenses pouvoirs. Et si ce Mifune prétendait être l'un des leurs, alors il valait mieux ce méfier de ses capacités. Dans cet optique, le jeune ange prépara immédiatement une attaque qu'il pourrait lancer à tout moment sur son adversaire au cas où celui-ci tenterait vraiment de lui barrer la route.

Alors que le Shishibukai s'engageait dans un long monologue sur l'esclavagisme honteux auquel se prêtaient les êtres les plus infâmes des sept mers sur cet archipel, Raphaël rangeait son arc et fit lever le vent. De puissantes bourrasques vinrent gifler leurs deux visages, provoquant à l'un une certaine gêne tandis qu'à l'autre, une plénitude réconfortante. Le vent exerçait un pouvoir à deux facettes sur le Shandia :il était capable de l'apaiser, de le soulager et même parfois de le rendre heureux mais en contrepartie il le terrifiait au plus haut point et chaque fois qu'il y avait recours, en effet, l'Archange ne pouvait s'empêcher de redouter son propre pouvoir.
Malgré le souffle qui s'engouffrait dans ses vêtements et les faisait claquer comme les voiles d'un navire en pleine tempête, le Capitaine Corsaire aux cheveux blonds continua de parler dans le vent comme si de rien était, imperturbable même si son interlocuteur ne l'écoutait plus. En effet, toutes les pensées de Raphaël convergeaient vers ses compagnons dont le sort était entre ses mains : plus il mettait de temps à les rejoindre et plus ils avaient de chance de tomber sur la Marine et de se faire capturer... voir même tué. Ce dénouement, plus que probable, alors qu'ils avaient affronté tout les périples de Grand Line ensemble, provoquait chez l'ange une rage intense. Néanmoins, il garda la tête froide : il avait affaire à un Shishibukai, l'un des personnages les plus puissant de ce monde, alors mieux valait rester calme face à un tel adversaire. Peu à peu, les premiers éléments d'un plan visant à mettre un terme au plus vite à leur rencontre se formèrent dans l'esprit du Supernova. Il tourna et retourna la question dans son esprit et en vint finalement à une conclusion : Si il voulait poursuivre sa route il n'avait d'autre choix que de mettre en échec cet homme pour être sûr qu'il ne l'empêcherait pas de rejoindre ses Nakamas. Mais face à un Capitaine Corsaire, le pirate serait-il de taille à relever le défis ? Rien n'était moins sûr...